Dear Newry,
You're not the hottest thing around, but I definitely enjoy hanging out with you. I'd rather we didn't go exclusive though.
Dear Dublin,
You're a blast. I know I don't know you that well, and I usually don't say that so quick... but I think I really like you. Can we see each other more often?
Dear Belfast,
You're awesome, young, crazy and fun. What are you doing next weekend?
Dear Glasgow,
You're fun, cheap and easy. You were a great one-night-stand, and when I was drunk you were almost pretty. Let's do it again sometime. I'll call you.
Kitsune, Bigfoot and Leprechauns
Les tribulations de trois Français à l'étranger.
mardi 9 novembre 2010
mardi 28 septembre 2010
Just in case you forgot...
...You're in Northern Ireland.
Newry, 1144. ...Et dernière ville à être démilitarisée - il y a moins de 10 ans. On devrait être dans une cité médiévale, marquée par la (riche) Histoire irlandaise, l'occupation anglaise, la famine, the Troubles. Particulièrement quand on prend en considération l'influente majorité catholique de la ville.
Mais non. Toute trace de l'Histoire a été effacée ici, récente et moins récente. Alors oui, comme un iceberg, quelques trucs trahissent un peu ce *blank*. La police station est aussi blindée qu'un bunker, un ou deux graffiti polémiques ici et là, et tous les rassemblements sont trèèès bien encadrés par les forces de l'ordre, mais à part ça, tout est - apparemment - d'un lisse impeccable.
Et puis au fur et à mesure on se rend compte que c'est pas si simple. Qu'on peut toujours gommer les traces du passé (ou du présent) mais que ça n'efface pas les clivages.
Quand j'ai vu qu'une de mes trois écoles était un Integrated College j'en ai pas pensé grand chose. Je me suis vaguement demandée pendant 5 minutes ce que c'était précisément (mixte? technologique?), et basta. Et puis avant d'y aller pour la première fois la semaine dernière, alors que je profitais d'un accès appréciable mais limité à Internet (tu la sens l'aigreur là, tu la sens?), j'ai cherché.
Il s'avère que les Integrated Colleges sont typiquement nord-Irlandais. Une vague d'écoles relativement récentes qui prônent le "rassemblement" des communautés Catholiques et Protestantes (et autres). D'où "integrated". D'où sa construction entre Newry (majorité Catholique) et Banbridge (majorité Protestante).
"The Integrated education movement in Northern Ireland is an attempt to bring together children, parents and teachers from both Roman Catholic and Protestant traditions: the aim being to provide a balanced education, while allowing the opportunity to understand and respect all cultural and religious backgrounds." - Wikipedia
Une autre de mes écoles, Newry High School, s'inscrit elle en marge de tout clivage. Une approche un peu différente de la première. Là où New-Bridge reconnait explicitement le conflit et le communautarisme, NHS est un peu à l'image de la ville elle-même, on efface tout, on oublie (mais elle reste quand même une des seules écoles qui n'est apparentée à aucune des deux communautés, à la différence de Our Lady's, The Abbey, Sacred Heart, St. Colmans,, St. Joseph, the list goes on (...and on (...and on))).
Et puis ce drapeau Irlandais qui flotte derrière chez nous. L'Union Jack de l'autre côté de la ville. Tout ça, tout ça...
En attendant je commence l'Irlandais la semaine prochaine.
dimanche 19 septembre 2010
Kyōtō je t'aime
Il est maintenant 3:22 du matin, je suis fatigué, encore un peu éméché, mais pas suffisamment pour ne pas parler de la journée que je viens d'avoir.
Une bonne partie de mes amis ici sont partis à Osaka pour la journée, essentiellement pour assister à un festival qui s'y tenait. Etant trop fatigué pour partir avec eux ce matin, j'ai procrastiné jusqu'au début de l'après-midi, puis pris d'un élan de courage (ou d'un ras-le-bol général, c'est selon), j'ai décidé de me rendre à Kyōtō, ce qui était le plan d'origine. Grand bien m'en a pris. J'en ai profité pour visiter le Nijō-jō, un château qui date essentiellement du XVIIe siècle, et dont l'attrait principal, du moins pour moi, est son uguisubari, ou parquet du rossignol. quiconque ayant lu Le Clan des Otori me comprendra. Pour les autres, ils s'agît d'un type de parquet spécial qui "chante" lorsque l'on marche dessus. C'est assez indescriptible, et les vidéos que j'ai pu trouver sur YouTube ne lui font pas vraiment honneur, donc je pense que le mieux est de s'en tenir à une simple description. Le château lui-même, ainsi que ses jardins, est tout bonnement magnifique, d'autant qu'il n'était pas bondé outre mesure.
Suite à cela, l'amie qui était venue avec moi et moi-même avons retrouvé deux canadiens pour une soirée dans un centre d'arcade. Et là, deuxième blowage de mind de la journée, grâce à plusieurs jeux, mais surtout l'un d'entre eux qui met le joueur aux commande d'un mecha sorti de l'univers Gundam, le tout en immersion totale en cabine individuelle, aces micro-casque pour garder le contact avec ses coéquipiers.
Quelques boissons plus tard, nous voilà de retour à Hirakata, où l'on échange et commente sur nos journées respectives avec les autres, avant de nous rendre dans le cimetière proche de notre résidence... expérience décevante il faut bien le dire: le cimetière fait "trop" propre, "trop" neuf, et "pas assez effrayant". Un bon moment quand même, et une façon pour le moins originale de commencer ce jour férié de respects des anciens, non?
PS: photos à venir, cba pour le moment ;)
Une bonne partie de mes amis ici sont partis à Osaka pour la journée, essentiellement pour assister à un festival qui s'y tenait. Etant trop fatigué pour partir avec eux ce matin, j'ai procrastiné jusqu'au début de l'après-midi, puis pris d'un élan de courage (ou d'un ras-le-bol général, c'est selon), j'ai décidé de me rendre à Kyōtō, ce qui était le plan d'origine. Grand bien m'en a pris. J'en ai profité pour visiter le Nijō-jō, un château qui date essentiellement du XVIIe siècle, et dont l'attrait principal, du moins pour moi, est son uguisubari, ou parquet du rossignol. quiconque ayant lu Le Clan des Otori me comprendra. Pour les autres, ils s'agît d'un type de parquet spécial qui "chante" lorsque l'on marche dessus. C'est assez indescriptible, et les vidéos que j'ai pu trouver sur YouTube ne lui font pas vraiment honneur, donc je pense que le mieux est de s'en tenir à une simple description. Le château lui-même, ainsi que ses jardins, est tout bonnement magnifique, d'autant qu'il n'était pas bondé outre mesure.
Suite à cela, l'amie qui était venue avec moi et moi-même avons retrouvé deux canadiens pour une soirée dans un centre d'arcade. Et là, deuxième blowage de mind de la journée, grâce à plusieurs jeux, mais surtout l'un d'entre eux qui met le joueur aux commande d'un mecha sorti de l'univers Gundam, le tout en immersion totale en cabine individuelle, aces micro-casque pour garder le contact avec ses coéquipiers.
Quelques boissons plus tard, nous voilà de retour à Hirakata, où l'on échange et commente sur nos journées respectives avec les autres, avant de nous rendre dans le cimetière proche de notre résidence... expérience décevante il faut bien le dire: le cimetière fait "trop" propre, "trop" neuf, et "pas assez effrayant". Un bon moment quand même, et une façon pour le moins originale de commencer ce jour férié de respects des anciens, non?
PS: photos à venir, cba pour le moment ;)
mercredi 8 septembre 2010
Oui, j'ai pris mon temps, mais c'est MON blog (à 33,3% quoi...)
Bon, voilà déjà un peu plus d'une semaine que je suis au Japon, et après un voyage qui m'a semblé interminable, j'ai enfin débarqué à Osaka, dans une chaleur écrasante, accompagnée d'un taux d'humidité que je n'aurais pas cru possible... Le climat jusqu'ici me rappelle un peu celui de la Guadeloupe, à ceci près qu'en Guadeloupe, il y a du vent un peu partout, et qu'ici, vu la densité urbaine, le vent ne se fait que très peu sentir. Cela dit, je commence à m'y faire, et ne transpire plus qu'un demi-litre par jour...
Beaucoup de choses à raconter pour si peu de temps passé ici. Durant cette dizaine de jour, j'ai eu l'occasion d'aller à Kyoto et Osaka, de me balader dans ma ville d'accueil, d'assister à un
match des Hanshin Tigers (l'équipe de baseball d'Osaka) et de faire une session de karaoké à la japonaise, entre autres choses.
Je pense que j'aurais l'occasion de retourner à Kyoto et Osaka dans les semaines/mois à venir, et de visiter de nouveaux endroits dans chacune de ces villes, donc gardons ça pour plus tard. Le match de baseball a été une expérience étonnante, mais vraiment amusante. L'ambiance est tout bonnement incroyable, le public est chauffé à bloc, vers la fin de la partie, au 7e "inning" (un genre de manche, faute de meilleur terme) tout le monde gonfle des ballons (à la forme quelque peu phallique, voir la vidéo à venir) et les lance en même temps à la fin d'une chanson. Mais quand je dis tout le monde, c'est les 50 000 personnes ou plus qui sont dans le stade, vous pouvez donc imaginer l'effet que ça fait de voir tous ces ballons prendre leur envol en même temps. Et pour couronner le tout, les règles ne sont pas trop difficiles à comprendre, j'ai donc pu bien apprécier le match dans l'ensemble. Une expérience à réitérer.
Pour ce qui est du karaoké, le moins qu'on puisse dire c'est que la soirée aura été mouvementée... Pour résumer, départ vers 20h avec un groupe d'une dizaine de potes. En route, comme personne n'avait mangé, je propose un arrêt dans une échoppe ou une autre, mais mes camarades refusent, prétextant que l'on trouvera à manger quand le besoin s'en fera vraiment sentir. Résultat des courses, après 2h de karaoké et de all you can drink, tout le monde fini raide (y compris votre serviteur, et pas qu'un peu) et une fille finit carrément à l'hôpital! Plus de peur que de mal heureusement, même si vu mon état, j'aurais bien été en peine de l'aider si elle en avait vraiment eu besoin...
Enfin voilà, la vie poursuit son cours ici, j'ai commencé les cours lundi, mais je garde ça pour un prochain post, à bientôt donc !
mercredi 1 septembre 2010
A Wanderer
Donc. J+11 depuis mon départ de France (...déjà!).
Pas encore l'impression d'être vraiment "installée". Pour l'instant je prends mes repères. Du coup je tâtonne, je trébuche, je me cogne, je me trompe, comme dans une pièce mal éclairée. Pour me rendre la tâche plus facile, j'ai multiplié les péripéties.
Au programme, 2 jours à Cardiff puis le week-end à Londres dans la foulée. Soit une découverte et des retrouvailles.
Bon. Départ de Newry mercredi à 6h30. Debout à 5h50, arrivée à l'aéroport à 8h. Perfect timing, just how I like it. Sauf que l'employée de l'autre côté du guichet me lance un regard étrange, puis désolé.
"-Your plane is on the 26th.
- ... Hmm. So?
-Today's the 25th."
8h14, je suis donc l'idiote du jour à l'aéroport de Dublin et un monde de possibilités s'ouvre à moi.
1 - Changer mon billet pour la modique somme de 240€.
2- Prendre une chambre dans un hôtel à proximité de l'aéroport.
3- Attendre une heure décente et tenter "l'appel à un ami". (Thank you Niamh-ha! <3)
Bref. Parenthèse assez marrante finalement. :)
Finalement deux journées sympathiques (et à peu près ensoleillées) à Cardiff. Enfin l'occasion de passer un peu de quality time avec Yan, et puis découvrir enfin cette ville dont j'ai entendu beaucoup de bien. C'est effectivement très agréable, à taille humaine, sans trop de prétention. J'aime bien. Je pense y retourner pour une exploration un peu plus poussée.
Et puis Londres. Good ol' London, it'd been 4 years. Retrouver Londres c'est toujours un petit frisson, j'aime cette ville, la dose d'unexpected qu'elle m'apporte toujours et en même temps le sentiment de familiarité que je ressens quand je m'y promène (sans me perdre).
Après une digne soirée Londonienne samedi soir, le réveil de dimanche fut assez brutal - mais nécessaire. Parce que le Notting Hill Carnival, c'est qu'une fois par an, et c'était ce week-end. C'est... assez indescriptible. Comme une parenthèse complètement déconnectée de la ville elle-même. Des maisons posh de Notting Hill aux immeubles pas très rassurants de Golborne Rd, des stands de nourriture caribéenne/africaine, de la musique, du punch, et des gens, partout. Outre le flot de touristes, c'est quand on est arrivé dans les quartiers un peu moins recommendables que j'ai trouvé que le Carnival était le plus "authentique", aussi cliché que ça paraisse. Voir les parades se préparer, costumes, maquillages, derniers ajustements. Et d'un coup le boumboum du soundsystem. Et cette danse contagieuse.
Expérience à renouveller, même si la foule qui déferlait lorsqu'on a deserté (état de fatigue critique) me fait un peu peur.
Voilà. Dans deux jours les choses sérieuses commencent. :)
Pas encore l'impression d'être vraiment "installée". Pour l'instant je prends mes repères. Du coup je tâtonne, je trébuche, je me cogne, je me trompe, comme dans une pièce mal éclairée. Pour me rendre la tâche plus facile, j'ai multiplié les péripéties.
Au programme, 2 jours à Cardiff puis le week-end à Londres dans la foulée. Soit une découverte et des retrouvailles.
Bon. Départ de Newry mercredi à 6h30. Debout à 5h50, arrivée à l'aéroport à 8h. Perfect timing, just how I like it. Sauf que l'employée de l'autre côté du guichet me lance un regard étrange, puis désolé.
"-Your plane is on the 26th.
- ... Hmm. So?
-Today's the 25th."
8h14, je suis donc l'idiote du jour à l'aéroport de Dublin et un monde de possibilités s'ouvre à moi.
1 - Changer mon billet pour la modique somme de 240€.
2- Prendre une chambre dans un hôtel à proximité de l'aéroport.
3- Attendre une heure décente et tenter "l'appel à un ami". (Thank you Niamh-ha! <3)
Bref. Parenthèse assez marrante finalement. :)
Finalement deux journées sympathiques (et à peu près ensoleillées) à Cardiff. Enfin l'occasion de passer un peu de quality time avec Yan, et puis découvrir enfin cette ville dont j'ai entendu beaucoup de bien. C'est effectivement très agréable, à taille humaine, sans trop de prétention. J'aime bien. Je pense y retourner pour une exploration un peu plus poussée.
Et puis Londres. Good ol' London, it'd been 4 years. Retrouver Londres c'est toujours un petit frisson, j'aime cette ville, la dose d'unexpected qu'elle m'apporte toujours et en même temps le sentiment de familiarité que je ressens quand je m'y promène (sans me perdre).
Après une digne soirée Londonienne samedi soir, le réveil de dimanche fut assez brutal - mais nécessaire. Parce que le Notting Hill Carnival, c'est qu'une fois par an, et c'était ce week-end. C'est... assez indescriptible. Comme une parenthèse complètement déconnectée de la ville elle-même. Des maisons posh de Notting Hill aux immeubles pas très rassurants de Golborne Rd, des stands de nourriture caribéenne/africaine, de la musique, du punch, et des gens, partout. Outre le flot de touristes, c'est quand on est arrivé dans les quartiers un peu moins recommendables que j'ai trouvé que le Carnival était le plus "authentique", aussi cliché que ça paraisse. Voir les parades se préparer, costumes, maquillages, derniers ajustements. Et d'un coup le boumboum du soundsystem. Et cette danse contagieuse.
Expérience à renouveller, même si la foule qui déferlait lorsqu'on a deserté (état de fatigue critique) me fait un peu peur.
Voilà. Dans deux jours les choses sérieuses commencent. :)
mercredi 25 août 2010
Puh-reee, oh la la!
Bon, je suppose qu'il serait temps que je m'y mette aussi...
Me voilà donc à l'avant-veille de mon départ, dans notre belle et grande capitale, presque prêt à m'envoler pour Osaka. Le sentiment qui prédomine est celui d'impatience, un peu tinté d'inquiétude, il faut bien le dire... Je ne suis jamais parti si loin, jamais dans un pays dont je ne parlais pas la langue, et pourtant j'ai vraiment hâte d'y être. Malgré toutes les informations que j'ai pu recueillir çà et là, je pense que je ne pourrais vraiment réaliser ce que sera ma vie là-bas qu'une fois sur place, alors en attendant je fais le touriste de base à Paris, en prenant notamment des photos des grands classiques pour pouvoir les montrer aux Japonais et aux autres étudiants étrangers. Sur les conseils avisés d'une amie qui y est allée il y a deux ans, j'ai aussi fait provision de porte-clefs Tour Eiffel, parce qu'il paraît que c'est bien vu d'en offrir aux gens que l'on rencontre... ça peut paraitre étrange, mais je suppose qu'il faut se faire aux coutumes de son pays d'accueil, même avant de partir ! Je tâche aussi de finir mes démarches de dernière minute, dont j'aurais sans doute du me préoccuper plus tôt, mais comme mes deux comparses, je ne brille pas par mon organisation et ma capacité à prévoir à l'avance... Bref, un séjour parisien un peu étrange et bien différent des précédents, entre visites le jour et cours de cuisine le soir (à la demande de mon hôtesse). Il me faut d'ailleurs vous laisser, car la leçon de ce soir va commencer, tartare de saumon et son carpaccio de tomates ! On se retrouve au Japon !
lundi 23 août 2010
IRA-land
I've got my things, I'm good to go (...) Just one more plane ride and it's done _Jack's Mannequin
Donc, ça y est. Je suis arrivée, installée, les valises sont vidées, les vêtements sont rangés (!!). Et après 3 jours en Irlande, c'est seulement en m'installant dans cette chambre aux tons neutres que j'ai ENFIN réalisé que c'était un vrai départ, qu'ici ça serait home pendant quelques temps - une fois que je me serai appropriée cet espace encore un peu trop impersonnel. Etrange sentiment de quasi "jet-lag" (for lack of a better word) en arrivant en Irlande, un mélande de déjà-vu et d'irréel. Agréable parenthèse Dublinoise (surtout agrémentée de retrouvailles avec Niamh), mais à AUCUN moment je n'ai pu réussir à me mettre dans la tête que oui, vraiment, j'étais partie, et pour un an. Ironiquement (ou pas), il aura fallu ma première averse - une arrivée sous une pluie battante à Newry - pour que j'admette enfin que this is it, the real thing.
Newry, Co. Down, Northern Ireland, United Kingdom.
Premier contact avec la ville le dimanche après 18h, ça reste timide, un peu l'impression de visiter un appartement qui aurait été déserté et où tout aurait été laissé en plan (comme Saint-Etienne en fait...). J'ai 2 jours complets devant moi (avant de m'aventurer de l'autre côté de la mer d'Irlande pour quelques jours) pour apprivoiser la ville, prendre des repères, absorber cet accent, user mes semelles pour compenser mon sens de l'orientation défaillant - et accessoirement me frotter aux quelques démarches administratives qui m'attendent.
On a tous nos rituels pour "s'installer", faire son nid. Moi j'ai besoin de ces moments seule avec la ville, à marcher sans but précis, sans rien chercher, juste ouvrir les yeux et tourner au hasard. C'est comme ça que j'ai abordé Armidale, Sydney et Dublin, le long de ces rues interminables aux noms banals. Georges Street et son débouché sur Sydney Harbour, les quais le long de la Liffey... Ensuite, ensuite seulement je serai capable de "partager" la ville.
Je pense que Newry et moi, on va bien s'entendre.
Donc, ça y est. Je suis arrivée, installée, les valises sont vidées, les vêtements sont rangés (!!). Et après 3 jours en Irlande, c'est seulement en m'installant dans cette chambre aux tons neutres que j'ai ENFIN réalisé que c'était un vrai départ, qu'ici ça serait home pendant quelques temps - une fois que je me serai appropriée cet espace encore un peu trop impersonnel. Etrange sentiment de quasi "jet-lag" (for lack of a better word) en arrivant en Irlande, un mélande de déjà-vu et d'irréel. Agréable parenthèse Dublinoise (surtout agrémentée de retrouvailles avec Niamh), mais à AUCUN moment je n'ai pu réussir à me mettre dans la tête que oui, vraiment, j'étais partie, et pour un an. Ironiquement (ou pas), il aura fallu ma première averse - une arrivée sous une pluie battante à Newry - pour que j'admette enfin que this is it, the real thing.
Newry, Co. Down, Northern Ireland, United Kingdom.
Premier contact avec la ville le dimanche après 18h, ça reste timide, un peu l'impression de visiter un appartement qui aurait été déserté et où tout aurait été laissé en plan (comme Saint-Etienne en fait...). J'ai 2 jours complets devant moi (avant de m'aventurer de l'autre côté de la mer d'Irlande pour quelques jours) pour apprivoiser la ville, prendre des repères, absorber cet accent, user mes semelles pour compenser mon sens de l'orientation défaillant - et accessoirement me frotter aux quelques démarches administratives qui m'attendent.
On a tous nos rituels pour "s'installer", faire son nid. Moi j'ai besoin de ces moments seule avec la ville, à marcher sans but précis, sans rien chercher, juste ouvrir les yeux et tourner au hasard. C'est comme ça que j'ai abordé Armidale, Sydney et Dublin, le long de ces rues interminables aux noms banals. Georges Street et son débouché sur Sydney Harbour, les quais le long de la Liffey... Ensuite, ensuite seulement je serai capable de "partager" la ville.
Je pense que Newry et moi, on va bien s'entendre.
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