lundi 23 août 2010

IRA-land

I've got my things, I'm good to go (...) Just one more plane ride and it's done _Jack's Mannequin


Donc, ça y est. Je suis arrivée, installée, les valises sont vidées, les vêtements sont rangés (!!). Et après 3 jours en Irlande, c'est seulement en m'installant dans cette chambre aux tons neutres que j'ai ENFIN réalisé que c'était un vrai départ, qu'ici ça serait home pendant quelques temps - une fois que je me serai appropriée cet espace encore un peu trop impersonnel. Etrange sentiment de quasi "jet-lag" (for lack of a better word) en arrivant en Irlande, un mélande de déjà-vu et d'irréel. Agréable parenthèse Dublinoise (surtout agrémentée de retrouvailles avec Niamh), mais à AUCUN moment je n'ai pu réussir à me mettre dans la tête que oui, vraiment, j'étais partie, et pour un an. Ironiquement (ou pas), il aura fallu ma première averse - une arrivée sous une pluie battante à Newry - pour que j'admette enfin que this is it, the real thing.


Newry, Co. Down, Northern Ireland, United Kingdom.


Premier contact avec la ville le dimanche après 18h, ça reste timide, un peu l'impression de visiter un appartement qui aurait été déserté et où tout aurait été laissé en plan (comme Saint-Etienne en fait...). J'ai 2 jours complets devant moi (avant de m'aventurer de l'autre côté de la mer d'Irlande pour quelques jours) pour apprivoiser la ville, prendre des repères, absorber cet accent, user mes semelles pour compenser mon sens de l'orientation défaillant - et accessoirement me frotter aux quelques démarches administratives qui m'attendent.

On a tous nos rituels pour "s'installer", faire son nid. Moi j'ai besoin de ces moments seule avec la ville, à marcher sans but précis, sans rien chercher, juste ouvrir les yeux et tourner au hasard. C'est comme ça que j'ai abordé Armidale, Sydney et Dublin, le long de ces rues interminables aux noms banals. Georges Street et son débouché sur Sydney Harbour, les quais le long de la Liffey... Ensuite, ensuite seulement je serai capable de "partager" la ville.

Je pense que Newry et moi, on va bien s'entendre.




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